De toutes évidences

A l’idée de trouver  « Third Eye » au pied du sapin, ça redonne envie de croire au Père-Noël !! La sortie officielle du deuxième album de « Naked (in a sphere) » est donc imminente et s’offre à nous comme un cadeau à point nommé pour ces périodes de fêtes… Il faut dire que ses créateurs y ont mis toute leur passion, et tout leur cœur pour offrir, à travers cet album, le meilleur d’eux-mêmes et plus encore…
Nous avions eu la primeur de le découvrir en live sur la scène de l’Alambik au Mans lors de la « release party » le 17 octobre 2015. Depuis ce moment suspendu à nos souvenirs comme un état de grâce, nous n’attendons qu’une chose : écouter Third Eye en boucle pour entrer dans la bulle de Naked et, l’âme légère, savourer cette apesanteur !

Mag au chNaked-in-a-sphere-photo-presse-©Yanbesant, Etienne aux guitares et voix, Stéphane aux claviers et machines, Romain à la batterie et aux percussions… Tous les quatre sont dans la vie comme ils sont sur scène : simples, authentiques, entiers. Ils donnent à leur musique toute l’intensité qu’ils puisent à la source de leur passion, et qui dans l’espace fusionnel de leur sphère, nous aspire dans une autre dimension, vaporeuse, aérienne, éthérée… C’est, vous me direz, le propre de cet univers planant auquel ils revendiquent leur appartenance : le Trip-Hop. Oui ! mais… à la délicatesse de leur musique, la force des mots et surtout de l’interprétation vous happe, vous enivre, vous accapare, vous bouleverse…
C’est exactement ce que nous avons ressenti et vécu lors de cette soirée « release party » du 17 octobre à l’Alambik (Le Mans) où « Naked (in a sphere) » accueillait ses contributeurs qui ont pu rendre possible leur projet d’album et ce fameux concert à la dimension de leur rêve. Ce soir-là, il n’était plus question d’argent mais d’émotions et de partages. On en a pris plein les yeux, plein les oreilles et plein le cœur ! Et le lendemain, toujours perchés sur nos nuages, nous avons eu le privilège et le plaisir d’un très long entretien avec Mag, « l’âme » de Naked (in a sphere). Elle nous livre son histoire, ses émotions, ses rêves, ses projets… avec la pudeur d’une nudité qui l’habille si bien !

Christine

DonNAKED_17-10-15 (1)ne-nous pour commencer, tes premières impressions, juste après cette release party que l’on attendait tant !
Mag : C’était encore plus fort et plus fou que tout ce qu’on avait rêvé ! (rires). Je m’attendais… je ne sais même pas… qu’on fasse un concert sans savoir jusqu’où ça pouvait aller. Et c’était mille fois plus grand que ce qu’on avait pu imaginer !!

C’était un concert particulier car vous jouiez devant des gens grâce à qui vous étiez là, si l’on peut dire… J’imagine que la pression était encore plus forte ?
C’était effectivement une grosse pression, surtout dans le sens où l’on avait à cœur de rendre hommage à ce public en leur offrant quelque chose de beau et d’abouti. C’était comme un cadeau sans prétention. Evidemment, le fait de savoir que les gens qui nous entourent et qui nous suivent étaient présents, c’était aussi un beau cadeau de leur part. Finalement, c’était une espèce d’échange entre leur présence bienveillante et nous, en leur montrant le résultat de notre travail.

C’est ce qui a contribué à faire la magie de cette soirée ?
Franchement… oui ! Le simple fait d’avoir accueilli nos contributeurs autour d’un verre de l’amitié et de réaliser que ces personnes avaient fait le déplacement pour venir nous voir, ça a été la petite étincelle qui a tout illuminé jusqu’à la fin de la soirée…

J’avais un besoin urgent, presque viscéral,  d’exprimer plein de choses.

Avant d’évoquer plus en détails ce nouvel album, on va faire une petite rétrospective sur l’histoire du groupe dont tu es à l’origine… avec Etienne.
L’histoire a démarré en Mayenne où j’habitais à l’époque et où, déjà, je jouais dans un groupe exclusivement féminin qui s’appelait « MagYan ». Etienne lui, vivait en Sarthe et avait un groupe qui s’appelait « June ». Prof de guitare, il était aussi très actif dans le milieu régional des Musiques Actuelles et il avait repéré mon groupe à qui il a proposé de partager une scène sarthoise avec le sien. On a accepté sa proposition mais le temps de trouver une date commune, June s’est arrêté, et donc le projet de concert avec… Etienne s’occupait d’un autre groupe, « Les Dub Mutants », et quelque temps plus tard, il est revenu à la charge pour nous proposer la première partie d’un concert au Silo, un lieu entièrement dédiée à la musique, à côté du Mans. Cette fois, le concert a bien eu lieu, et la rencontre avec Etienne aussi qui s’est conclue par un bon feeling…

C’est à cette occasion qu’Etienne a succombé à ta voix et ta personnalité ?
Je pense effectivement qu’il n’a pas été insensible à ma voix et à ce que je pouvais en faire… Mais à ce moment, c’était le potentiel de « MagYan » qui l’intéressait car on avait notre petit univers bien rôdé malgré notre niveau « d’amatrices ».

A quel moment le cap a été franchi ? A quel moment, Etienne et toi avez décidé d’unir vos talents, vos inspirations, vos passions ?
En fait bien plus tard ! Pour des raisons professionnelles, j’ai dû quitter La Mayenne pour venir m’installer en Sarthe… le hasard faisant parfois bien les choses (rires) ! Du coup, « MagYan » s’est arrêté à son tour. Mais j’avais très envie de continuer la musique, et pourquoi pas de remonter quelque chose… mais sans idée précise à ce moment-là.  Je suis donc retournée au Silo et j’en ai profité pour revoir Etienne. Sur son  invitation, j’ai assisté à une répétition de son nouveau groupe « Cassus Belly ». Et finalement, je suis venue, non pas à une, mais à quasiment toutes les répétitions car leur musique, très instrumentale et très planante, me plaisait beaucoup (rires) !
Du coup, Etienne et moi nous sommes vus plus souvent, et une complicité s’est installée, plus encore lorsqu’il a commencé à me faire écouter des arrangements qu’il travaillait dans son coin… Dans le même temps, ma vie personnelle a connu pas mal de chamboulements et d’événements assez douloureux  qui m’ont donné un besoin presque viscéral de me plonger dans la musique. J’avais un besoin urgent d’exprimer plein de choses. Pendant un mois, en avril 2011, j’ai écrit et composé avec ma guitare sans interruption et c’est comme ça qu’est née ce qui allait devenir la substance du premier album « Freefall ».

Etienne est du genre à travailler sur la matière brute et à la sculpter selon ses inspirations… qui sont toujours en éveil !


NAKED_17-10-15 (22)Vous étiez déjà plus ou moins dans les mêmes univers d’inspiration, ou bien c’est autour de ce projet-là que vos univers ont fusionné ?
Etienne était déjà dans l’inspiration trip-hop un peu planante que j’avais très envie de découvrir après avoir navigué un peu plus dans la Pop-Rock-Chanson avec mon ancien groupe. Du coup, Etienne m’a ouvert les portes de cet univers. C’est ce qu’on appelle la magie de la rencontre !

 Et donc, quand la créatrice de mélodies rencontre le concepteur-bidouilleur d’univers (comme le dit votre bio), ça fait des étincelles ?
Tout à fait ! Moi toute seule, avec mes mélodies et ma guitare, c’est quelque chose qui aurait été touchant mais certainement éphémère. Ce besoin d’écrire et de composer, j’avais aussi besoin de le transformer en projet musical et de le partager… mais pas avec n’importe qui !

Ce n’était pas compliqué pour Etienne, qui était encore extérieur à ta vie, d’y entrer de cette façon et de travailler sur des morceaux qui t’étaient si intimes ?
En fait, en écoutant chacun des titres, il a tout de suite entendu ce que ça pouvait donner et ça lui a semblé évident. Etienne est du genre à travailler sur la matière brute et à la sculpter selon ses inspirations… qui sont toujours en éveil !

 On peut dire pour ces compositions, que toi tu leur as donné Vie, et Etienne leur a donné Corps…
Absolument ! C’est tout à fait ça !  J’ai composé ces titres au mois d’avril et une fois que j’ai demandé à Etienne s’il voulait bien travailler sur mon album, nous avons réalisé « Freefall » entre mai et la fin de l’année 2011.

Donc, si j’ai bien compris, c’est l’album « Freefall » qui a créé « Naked (in a sphere) » et non « Naked (in a sphere) » qui a créé l’album « Freefall »
Oui, exactement, tu as bien saisi le sens !! (rires).

« Freefall » sort donc en avril 2012. Certains titres sont repérés, retenus pour des compils ; vous participez à des tremplins ; l’accueil autant du public que des médias est plutôt enthousiaste… Bref, beaucoup de choses se mettent en œuvre autour de ce premier album. Ça te surprend ?
Oui, parce qu’on ne savait pas vraiment où ce projet allait nous mener… Et là encore, la magie des rencontres a opéré, celle notamment avec un journaliste du quotidien Ouest-France qui nous a proposé de faire un concert au « Forum Jeunes » du Mans, avant même d’avoir écouté notre album. Alors avec Etienne, on a travaillé intensément pour préparer ce premier concert et être à la hauteur de sa confiance.

Stéphane a tout de suite compris ce qu’on voulait, où on voulait aller et il est totalement entré dans notre univers.

NAKED_17-10-15 (18)Beaucoup d’autres concerts ont suivi, en duo donc… jusqu’à l’arrivée d’un nouveau complice, Stéphane. Après avoir découvert, à travers l’histoire de Naked, la relation fusionnelle du binôme que vous formiez Etienne et toi, ce n’était peut-être pas évident d’ouvrir votre projet à de nouveaux membres ?
Pendant toute l’année 2012, on a effectivement tourné tous les deux, en Caf’Conc’ essentiellement. Mais, au fil du temps, on aspirait à jouer dans des salles de concert et des lieux plus identifiés Musique. Mais nous avions conscience que,  pour une telle ambition, notre formation était un peu légère. Nous avons donc fait plusieurs tentatives avec des batteur, bassiste et clavier… à 4 ou à 5… mais effectivement, on a eu du mal à adapter notre duo à une formation plus large où chacun pouvait trouver sa place.  Sauf avec Stéphane, qui nous a rejoints entre temps aux claviers et machines, et avec qui, là encore, tout s’est passé comme une évidence. Il a tout de suite compris ce qu’on voulait, où on voulait aller et il est totalement entré dans notre univers. Nous avons donc décidé de construire le deuxième album ensemble. Toute la méthode que nous avions mise en place à deux, nous l’avons reproduite à trois, en home studio, et ça a super bien fonctionné !

Et depuisNAKED_17-10-15 (6), un quatrième membre a officiellement intégré « Naked » en tant que batteur. Puisque vous aviez déjà fait des tentatives échouées, qu’est-ce qui vous a convaincu de retenter une aventure avec Romain ? C’était à nouveau une évidence ?
Disons que notre idée d’avoir une vraie batterie sur scène était toujours dans un coin de notre tête, mails il fallait effectivement rencontrer la bonne personne au bon moment. Parallèlement à « Naked », Etienne et Stef ont intégré un autre groupe qui s’appelle « Homni » dans lequel Romain est aussi le batteur, et Fanch (notre sonorisateur) le bassiste. Au moment de donner à « Naked » l’envergure d’un groupe live, l’intégration de Romain comme batteur s’est effectivement imposée elle aussi comme une évidence…

Ce deuxième album s’est donc fait avec votre nouveau batteur ?
Et bien non, puisque la réalisation du nouvel album était déjà quasi-finalisée au moment où Romain nous a officiellement rejoints pour préparer justement ce concert release party. Mais Romain a pris part à l’album dans le sens où il a participé à toutes les écoutes et s’est approprié toutes les versions finales. D’où le fait qu’il soit, sur scène, complètement fusionnel avec nous.

L’appel à contribution était le meilleur moyen de relever ce défi et de voir jusqu’où les gens étaient prêts à nous soutenir, au-delà des déclarations d’intention.

En présentant succinctement les deux albums tu dis du premier « Freefall »  que « c’est un hymne à l’espoir. Au-delà des blessures de la vie c’est une fragilité touchante en apparence ». Et puis du deuxième « Third Eye », tu dis « la fragilité se dissipe. Les pas sont de plus en plus assurés. La louve a pris des forces pour protéger ce qui lui est précieux ». Ça veut dire qu’aujourd’hui, ce deuxième album est celui de l’accomplissement, de la guérison, de la maturité ?
De la maturité… je ne pense pas, car j’ai encore beaucoup de choses à apprendre, à vivre et à exprimer. Mais oui, j’ai repris des forces. Le premier album reflétait un état  un peu recroquevillé, un peu abimé par la vie, écorché, fragile… mais toujours avec de l’’espoir. Se dire « c’est dur, j’en bave mais il y a forcément un lendemain heureux. Si je paye la facture maintenant, c’est pour qu’il se passe quelque chose après. » Le premier album c’était vraiment ça. Le second, c’est la belle vie, les beaux moments, la force et la sérénité qui sont enfin arrivées.

Donc c’est un véritable message d’espoir pour ceux qui le prennent « en pleine gueule » !
(Rires). Sans aucune prétention de ma part, c’est effectivement ce que je ressens. Il y a des moments où l’on ne sait pas où l’on va, si on va s’en sortir. Mais si on s’accroche, même à n’importe quoi qui nous maintienne en vie, la roue tourne et ça va obligatoirement mieux.

Cet album est aussi, par nature, « l’album de l’Espoir » puisqu’il est né grâce à la participation de contributeurs. Encore fallait-il les convaincre, et notamment ceux qui ne vous connaissaient pas, ou très peu… Vous n’envisagiez pas de faire cet album autrement ? C’était un défi aussi évident que le reste ?!
Oui tout à fait !  On sentait beaucoup d’enthousiasme, de retours positifs de ceux qui avaient entendu les nouvelles chansons en concert. On avait de toutes façons besoin de soutien financier pour mener notre projet d’album à terme puisqu’on est en autoproduction. L’appel à contribution était le meilleur moyen de relever ce défi et de voir jusqu’où les gens étaient prêts à nous soutenir, au-delà des déclarations d’intention. Les médias locaux et régionaux ont vraiment joué le jeu en relayant l’information et on s’est vraiment sentis encouragés par des gens qu’on ne connaissait pas mais qui ont été touchés par notre musique. On a réalisé alors qu’on avait franchi une nouvelle étape…

On est prêts à décoller tous ensemble pour faire voyager la musique de « Naked (in a sphere) » partout où l’on voudra bien la programmer.

NAKED_17-10-15 (68)On ressent bien votre exigence à aller toujours plus haut, ne serait-ce qu’à travers la qualité du concert que vous avez donné à l’Alambik, avec des moyens et une mise en scène dignes de professionnels. Peut-on dire justement que la prochaine étape est d’intégrer ce niveau professionnel avec tout ce que cela comporte, ou bien préférez-vous préserver votre indépendance à tout prix ?
Je pense que les deux ne sont pas incompatibles. Tout en gardant notre indépendance artistique, on peut intégrer la grande famille des Musiques Actuelles, avec son réseau de SMAC, de salles de concerts, de tremplins sur tout le territoire… Au vu de tout le travail qu’on a fait, du partenariat qu’on a mis en place avec « Scène et Son » pour toute la création de notre concept son & lumière, on se considère en voie de professionnalisation. On a envie de porter ce projet tel qu’on l’a conçu et de l’amener partout où c’est possible. On a nos vies de famille, nos métiers, mais on est prêts à décoller tous ensemble pour faire voyager la musique de « Naked (in a sphere) » partout où l’on voudra bien la programmer. Se dire « je largue les amarres, je prends mon envol, je pars dans cette aventure… », c’est le moment de tenter l’aventure (rires) !

Après quelques petits contre-temps qui ont légèrement retardé la sortie de votre deuxième album « Third Eye », vous pensez déjà au troisième ou vous laissez plutôt retomber un peu la pression pour profiter de celui-là ?
Pour un troisième album, j’ai commencé à écrire des choses mais sans aucune pression puisque déjà, on va porter « Third Eye » le plus loin possible, pour le faire découvrir, connaître et reconnaître. Mais j’ai vécu énormément de nouvelles sensations et je n’arrête jamais d’écrire et de composer au gré de mes inspirations, de mes états d’âme.

Tu dis que vous êtes restés dans le même processus de créativité qu’au début. Mais maintenant que la famille est au complet, accepterais-tu l’idée que l’un des membres compose pour toi ?
Pour la composition musicale, c’est tout à fait concevable. Mais pour l’écriture… je ne sais pas ! Je ne refuserais pas, mais « Naked (in a sphere) » c’est ce que j’ai dans la tête et dans le cœur, les mots que j’ai envie de choisir, les mélodies que j’ai envie d’inventer, ça ne peut venir que de moi…

EstNAKED_17-10-15 (48)-ce là le secret de cette voix et de cette interprétation qui nous transperce le cœur et l’âme… parce que ces chansons viennent de tes tripes ?
Ce que je donne et que j’interprète sur scène, oui comme tu dis, ça vient de mes tripes (rires) ! Ce que je ressens c’est…ça… comment dire… wouah…y’a pas de mot pour l’exprimer !!

On pourrait presque dire que tu te mets à nue ? Est-ce d’ailleurs l’explication de « Naked (in a sphere) » signifiant littéralement « nue dans sa bulle » ? C’est une nudité absolue tout en te protégeant dans cette bulle qui te rend insaisissable… ?
Naked (in a sphere) c’est vraiment, pour moi, ce que je ressens quand je suis sur scène ou simplement quand j’écoute de la musique. Quand j’écoute des artistes, leurs chansons, ça me met à fleur de peau, ça me fait du bien, ça me fait oublier ma réalité, ça m’emporte dans une autre dimension, libérée de toute contrainte. Une espèce d’état second. Donc ce nom symbolise pour moi ce que je peux ressentir en tant qu’auditrice, mais aussi et surtout ce que j’éprouve quand je chante sur scène. Ça me fait un bien fou, comme une sorte d’exutoire. Et pour peu que je fusionne avec le public et que je ressente ses émotions, ça me met dans un état pas possible ! (rires).

Visuel Third Eye

 Sortie du nouvel album “Third Eye” le 19 décembre 2015
Pour se procurer l’album, rendez-vous sur le site officiel www.nakedinasphere.com 

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Photos presse © Yanbes – Photos

Découvrez l’album photos du concert du 17/10/2015 à l’Alambik au Mans